Etat sanitaire du Douglas, principalement en Limousin et Auv

La note n°61 (mai 2008) du Département de la Santé des Forêts est tombée il y a une semaine je crois.

Elle fait état de "rougissement printaniers" et en explique les symptômes, le phénomènes... (pour ceux qui veulent que je leur fasse passer : thdeb_ecureuil@yahoo.fr). Ce serais "la rouille du Douglas", et c'est assez flagrant en ce moment si vous circulez sur ces régions.

Ce que je peux entendre sur ce sujet, vise la politique forestière de ces dernières années dans la région. Après avoir critiqué et et raillé l'enrésinnement en pessière du FFN, de l'ONF... La filière est en train de refaire la même erreur (semble t il !) avec les Douglas, cette sois disante essence miracle...

Conséquences logiques et annoncés par certains forestiers ! Maintenant il faut faire avec et repenser la politique/les habitudes...
Certains parlent de favoriser les mélanges dans le futurs et de pousser encore la "biodiversité" à travers quelques bouquets... On s'y attendait !! Par contre, comme cette pathologie aurait tendance à ne pas se développer sur les plants (rapport fait foi des jeunes plantations de moins de 20ans) sous couverts, certains parle de tendre vers une certaine irrégularisation des peuplements...

Vos avis, réactions... GF de tout âges et profs

En effet grand Thomas, tu as raison de dire que les Douglas souffrent en Limousin. Pour l'Auvergne, je te fais confiance. En tout cas, ce que je peux te dire, c'est qu'à ce propos, j'ai entendu toutes les versions : du "il ne se passe rien, c'est normal" à "c'est la fin du Douglas! A bas le réchauffement climatique!". Donc tu vois, ce n'est pas affaire facile en ce moment.

Par contre, pour ce qui est de la gestion à réaliser, il n'y a pas de grand changement à l'horizon. Le Douglas est l'essence phare de la région et ça n'en changera pas de si tôt. Avec des peuplements feuillus à l'abandon, des Epicéas et des Mélèzes à la ramasse les 3/4 du temps, je me dis que le Douglasa de beaux jours devant lui.

Enfin, l'avenir parlera pour moi.

Pour ma part, je pense que le Douglas a sa place en Limousin, surement comme essence principale d'ailleurs, mais je suis persuadé qu'il serait judicieux de la mélanger à d'autres essences, feuillues ou résineuses. Mais ce n'est que mon opinion de jeune forestier inexpérimenté...

C'est aussi mon avis.

Petite précision apportée, ce jour, par "la forêt privée" n°300, page 29 :
Rougissement physiologique, dues à un mois de février chaud et sec et surtout forcément ensolleillé = demande en eau non compensable dans un sol sec et/ou gelé.
En gros, si les saisons "changent", on va vers quelques problèmes (pas nouveau !). Et maintenant c'est le déluge depuis 1 semaine et tous ruisselle.

Perso je garde en tête le principe de concerver un certain couvert aux jeunes plants, pour le meilleur traitement à utiliser, je laisse les "grands" nous donner des elts.

Je n'ai pas suivi de près le rougissement du Douglas, cette année, mais les attaques de Rouille ne sont pas rares sur cette espèce et sont sans doute favorisées par les conditions climatiques printanières.
Le printemps a été très favorable cette année au dévelopement des champignons et bactéries.
En ce qui concerne les implantations massives d'essences forestières, il faut savoir que Homo Sapiens est une espèce grégaire et qu'il a tendance à faire ce que les autres font. Les forestiers n'échappent pas à la règle, si le voisin plante une espèce qui pousse vite (au moins au début) et bien on fera comme lui. La question du maintien et du risque à long terme est très difficile à appréhender.
Comment réagir et tirer des conclusions sur des évolutions possibles, probables, éventuelles? La science forestière progresse lentement au rythme des végétaux qu'elle tente de valoriser.
On parle souvent de mélange pour pallier à ce genre de problèmes, en parler c'est bien, le faire est plus difficile. Cela pose de nombreuses difficultés en terme de concurrence et de commercialisation.
A une époque où la filière pousse à une standardisation des produits et à une réduction des coûts de production tout n'est pas si simple...