reboisement sur pseudogley

Désolé je prend encore la parole,
bonne année 2009 à tous.

Concernant ta plantation, un couplage Aulne-Rubra est-il possible? L'aulne aurait pour but d'assécher un peu ce pseudogley et descendrai peut-etre un peu la hauteur de nappe... (simple idée bien sûr...).

Meilleurs voeux pour 2009 !

Perso je ne suis pas fan du chêne rouge.
De plus certain boisement corrézien laisse apparaitre des problémes d'hybridation après une rotation... C'est assez invasif aussi ?!

Par contre le coup de l'aulne ce n'est pas mauvais ! Je connais pas le contexte économique du coin et les objectifs du propriétaire, mais un mélange d'aulne et de frêne pourrait être jouable.
Si je dis de grosses bêtises, menacez moi !!
L'aulne peut donner de très bon résultats même si cela reste pour un marché de niche (lutherie...). J'ai vu un très beau lot l'an dernier dans le Jura...

Bon courage

En remarque, je pense que le frêne peut être une bonne source de production ligneuse sur ce genre de terrain. Les bois sains arrivent à s'écouler (j'espère ) et le fourrage est bon pour les animaux ( ce peut-être un produit pouvant trouver un débouché intéressant d'ici quelques temps...). J'espère ne pas dire totalement n'importe quoi mais bon je suis ouvert à toutes critiques .

Aussi le peuplier, peut-être intéressant vu la nécessité de changer la nature de 3/4 de nos emballages... là aussi, juste une idée

Lors de l'exploitation des frênes, il serait possible, à l'avenir..., d'exploiter aussi les houppiers en tonnes de fourrage, c'est juste une idée je sais pas si c'est réalisable ou pertinent. La production de biomasse de feuille dans une parcelle forestière peut permettre, peut-être, une source financière annexe.

Si je me souviens bien (dossier essence : Frêne) les feuilles de Frênes séchées sont utilisées depuis très longtemps dans la nourriture des moutons, chèvres, vaches et cochons en hiver. Elles ont une excellente valeur fourragère.
(Il me semble qu'on peut en faire une boisson aussi ... frenesse ou frenette.)

Enfin du point de vue des débouchés, sa risque d'être assez "hard"

Mais en fouillant sur le PC (mon dossier essence...) je dois encore avoir pas mal d'infos sur le Frêne / fourrage. Si sa tente quelqu'un...

@+

Mouais, mais entre ce que l'on voit en GF et ce qui est valable en réalité...

Guilhem, pour l'Aulne :
Tu as sans doute raison ! Je faisais mon malin, parce que j'ai vu un commis de coupe l'an dernier, faire partir trois grumier de gros Aulne, pour faire ...des guitares électriques... Donc...

C'est vrai que de trouver des débouchés pour des essences, autres que les grands classqiues, c'est difficiles.

Le peuplier c'est peut-être une bonne solution sur bcp de plans...

Ma langue au chat !!

Je pense qu'avant de pouvoir se décider sur une essence, il faut avoir une vision un peu plus claire de la station que le simple terme de pseudogley. En effet, ce terme pédologique indique une alternance de phase inondée et de phase sèche, mais quelle est la durée de chaque phase? En clair le sol est-il humide une grande partie de l'année ou est-il très sec l'été? Quelle est la texture du sol? Légère sur plancher argileux ou lourde dès la surface. Peut-être que la flore en place peut donner des infos sur le cycle de l'eau et les facilités d'enacinement.

Sur ce type de sol, il faut je pense réunir deux conditions :
- Des essences à enracinement puissant capables de prospecter dans l'argile lourde (comme les chênes sessile et pédonculé)
- De la chance pour que les deux premières années ne soient ni trop humides (asphyxie réacinaire de printemps) ni trop sèches. En général le déssèchement du sol ne dépasse pas le premier mètre, une fois que le système racinaire est suffisamment profond, la réserve est suffisante pour passer les été secs. Les fentes de retrait sont un problème pour les essences qui ont un système traçant, elles sont capables de détruire les racines même sur les arbres adultes.
Le choix entre les chênes dépend de l'acidité du sol.
Je ne pense pas que le peuplier soit une bonne idée, ils ne doivent pas atteindre de gros rendements sur ce type de station (alors que la rentabilité dépend essentiellement de la vitesse de croissance) et les plantations profondes à la tarière créent des puits de drainage où l'eau peut stagner longtemps et faire pourrir les racines et les plançons.

Le peuplier aime les sols riches et la présence d'une nappe circulante et oxygénée, il n'est pas fait pour les stations à eau stagnante en hiver et séchante en été.